vendredi 22 juillet 2022

Sierra Guara - 21/07

 

Déjeuner à l’hôtel avec un assortiment typique espagnol. On a  des croissants, des céréales, du pain grillé mais aussi du jambon, du fromage et de la crème de longaniza  (variante du chorizo) à tartiner.
Pour faire du canyoning nous sommes deux familles françaises de 4 personnes, et les enfants lyonnais ont 10 (Cléo une fille) et 13 ans (Johan un garçon).
Notre guide parle très bien français et on commence par essayer nos combinaisons. Pour ceux qui n’ont jamais testé, c’est super difficile à enfiler, c’est très serré, et il faut gagner centimètre par centimètre pour réussir à la mettre. Une fois le choix de la combinaison validé, on l’enlève et on part en voiture. Chacun porte sa combinaison, son casque, son gilet et son baudrier, et moi j’ai en plus les provisions, l’eau et un bidon étanche. Pour faciliter le portage, on nous apprend à faire un sac à dos avec notre combinaison.


 

Notre expédition commence par une marche d’approche. Il fait chaud mais les sentiers longent les falaises et nous sommes souvent à l’ombre. Immédiatement Mathilde se porte à l’avant juste derrière le guide qui ouvre la marche.
Les paysages sont magnifiques mais comme on n’a pris ni téléphone ni appareil photo, il vous faudra imaginer tout ça !
On s’enfonce dans un canyon, la température monte mais reste supportable. Sur les parois on croise quelques alpinistes en train d’escalader des parois verticales.  La balade en elle-même vaut déjà le détour, mais on va devoir commencer les choses sérieuses.
On commence par un canyon sec, on va faire du rappel. On enfile le baudrier et on met notre casque. Le guide installe les cordes, nous explique les consignes de sécurité puis fait descendre un premier adulte. Mathilde se précipite pour être la suivante, puis c’est Cléo et Julie.
On enchaîne trois descentes en rappel. Le guide a chaque fois nous assure avec une corde, tandis qu’on doit descendre en relâchant une corde qu’on fait coulisser dans anneau métallique en forme de 8. La première descente sera la plus compliquée car il faut comprendre comment ça fonctionne. Julie se râpe le bras gauche à la première descente en frottant contre la paroi, et moi je pars un peu en mode toupie, mais je me stabilise assez rapidement. Céline pas de problème et quant à Mathilde je ne sais pas, elle a foncé et je n’ai rien vu !
Après ces trois descentes en rappel,  on marche à nouveau avant la pause picnic. Sur le chemin, on fait un léger détour pour admirer un trou en forme de dauphin formé par l’érosion de la roche, avec un alpiniste suspendu à l’intérieur. On marche dans ruisseau, Céline glisse sur une pierre et s’étale de tout son long. Heureusement rien de cassé.

Pour le repas comme pour la sortie, on a en fait bénéficié d’une annulation la veille. Juste au moment où on arrivait à l’organisme pour se renseigner ils venaient de recevoir une annulation de 4 personnes. On a donc pris leur place et pour le repas ils avaient commandés des picnics qu’on a récupérés. C’est hyper copieux, comme tous les repas d’ailleurs qu’on fait ici. À chaque fois avec 3 portions ça nous suffit amplement. Il y a une salade de pois chiche avec des sardines, des oignons, des poivrons, très copieuse, une poire, une banane, des madeleines, un jus de fruit, du pain, un carré de chocolat par personne. Les enfants ne mangeront pas les pois chiches bien sûr mais se rabattront sur le reste.
Nous sommes installés à côté d’une piscine naturelle et on se baigne avant d’attaquer la deuxième partie : le canyoning.
On enfile nos combinaisons et c’est partie pour quelques heures à marcher dans l’eau, à nager, à se laisser dériver, à escalader des rochers, à sauter, à glisser dans des toboggans naturels et à faire des descentes en rappel.
C’est vraiment ludique, on s’amuse bien et on découvre des points de vues qu’on aurait jamais imaginé si on était resté sur le sentier. On pénètre dans des petites cavités où la lumière traverse et rayonne par de petits interstices dans la roche.
On aura quand même un incident. Sur des sauts, il y a une petite pente en dévers de trois mètres de long. Le guide nous explique qu’il faut courir sur ces trois mètres avant le saut. Mathilde fonce la première comme à son habitude et réussit sans problème. La petite Cléo, décide de ne pas y aller car je ne l’ai pas précisé mais en hauteur il doit y avoir cinq mètres. C’est au tour de Julie, elle commence à courir, mais glisse, elle trébuche, on croit qu’elle va s’étaler sur le dévers, mais non elle arrive à refaire un pas de plus en déséquilibre et tombe à l’eau à plat en criant mais heureusement sans toucher la paroi.
Elle sort de l’eau en panique, et a du mal à respirer à cause de la frayeur qu’elle s’est faite et qu’elle a fait à tout le groupe. Le garçon derrière elle mettra plusieurs minutes à se décider à y aller à son tour, Cléo fera ce saut uniquement dans les bras du guide et Mathilde va faire ce saut 3 fois …
Heureusement, on ne va pas finir sur cette note négative, et Julie fera d’autres sauts par la suite dont un plus haut encore, mais plus facile au sens où on est juste au bord et qu’il n’y a pas besoin de courir.
On retourne au camp à 17h45 après une journée sportive bien remplie, bien chargée en émotions et avec pleins de beaux paysages dans les yeux.
Après une douche rapide, on repart pour aller diner à Alquézar (35 minutes de route) dans un restaurant avec une superbe vue sur les montagnes. Il a été sélectionné dans les plus beaux villages d’Espagne. De jolies maisons de pierres, un village coupé en deux par un gouffre et de jolies églises.



Bref une journée bien remplie !
Demain journée de transition avec pas mal de route.


1 commentaire:

Anonyme a dit…

Bravo a tous et un clap special pour JULIE car c est une chose de sauter sans peur et s en est une autre de vaincre son appréhension et de sauter