Lever à 6h30 car nous partons en excursion à la journée. Nous déjeunons à Puerto Lopez dans un restaurant tenu par un français expatrié ici. Vous ne devinerez jamais ce qu’on va commander. Des crêpes et du pain perdu! Seul bémol, pas de Nutella ici ce seront donc des crêpes au chocolat.
À 8h30 nous sommes au point de rendez-vous. Nous allons en bateau sur la Isla de la Plata et nous espérons voir des baleines sur le trajet.
8h40, nous marchons tranquillement vers le port, il manque des passagers qui sont en retard.
9h20 Céline va voir notre guide et râle. On a presque une heure de retard, pas de nouvelles des retardataires, elle lui demande en anglais jusqu’à quand on va les attendre. Elle n’est pas sûre qu’il ait tout compris, vu son niveau d’anglais approximatif, mais il comprend que les treize personnes présentes en ont marre d’attendre, et il donne le signal du départ.
On embarque direction la Isla de la Plata. Après quelques minutes de navigation on voit au loin des panaches d’eaux. Il y a bien des baleines par ici !
À l’agence ils nous ont assurés qu’on en verrait. Nous sommes en haute saison et de nombreuses baleines passent au large de Puerto Lopez.
La traversée continue. Les minutes défilent, on croit parfois apercevoir au loin un bout de queue ou un geyser d’eau, mais rien de bien probant.
Notre guide, lui reste avachi sur son siège, et ne semble pas du tout s’intéresser ni à ce qui l’entoure à l’extérieur ni aux passagers.
Au bout de trente minutes, il semblerait qu’on ait un problème moteur. Ça discute, ça tapote sur le moteur, ça le bouge, mais visiblement sans effet positif. Ils finissent même par relever le moteur. On circule désormais avec un seul moteur.
Le temps passe, toujours pas de baleine, notre groupe semble un peu résigné et on n’a pas plus les yeux à l’affut du moindre mouvement comme au début du parcours. J’espère que les volutes d’eau aperçues au départ ne vont pas être les seules traces de baleine de notre voyage.
L’isla de la plata est désormais en vue. Elle est à 42km de la côte.
Et soudain, le capitaine change de cap et va rejoindre 2 autres embarcations qui sont arrêtés. « Ballenas ! »
Il y en a 2, qui s’amusent dans l’océan. Elles sautent, plongent, nagent un peu et reviennent à la surface. Elles sont toutes proches de notre bâteau à quelques mètres à peine. C’est incroyable. Le bruit, comme une détonation quand elles retombent.
Céline, Mathilde et moi montons sur le toit pour mieux les voir, tandis que Julie et Miguel restent en bas.
On reste ainsi quelques minutes à les voir s’ébattre juste à côté de nous.
Après une petite collation avec des fruits frais et gâteau à la banane on arrive à l’île. Il y a des tortues vertes et des poissons autour du bateau. Nous accostons.
Miguel décide de ne pas faire la balade. Pour les autres, nous avons droit à une randonnée de 4km qui commence par une grosse montée de 800m sous un soleil de plomb. La température est exceptionnellement haute pour la saison (normalement 22-24°) mais à cause du phénomène climatique de El Nino, la saison des pluies a duré très tard (jusqu’à fin juin) et actuellement il fait très chaud.
L’animal emblématique de l’île est le fou à pieds bleus. Ce ne sont pas des animaux sauvages. Il restent tranquilles sur les sentiers de randonnées et on passe à quelques centimètres sans qu’ils ne bougent.
On traverse l’île. De l’autre côté le spectacle est magnifique avec une superbe côte, une eau bleu turquoise et l’écume blanche de la mer.
Après la plongée, on change de bateau. Suite à notre panne moteur, notre groupe est réparti dans d’autres bateaux d’autres compagnies.
Nous sommes installés à l’arrière, et je peux vous assurer que les deux moteurs fonctionnaient cette fois. Notre capitaine semble adepte de la ligne droite et du chemin le plus court. Il fait rugir les moteurs, et avance tout droit sans se soucier des vagues. Ça tape, ça saute, ça secoue.
Premier arrêt. Baleine repérée. À nouveau on peut voir une baleine sortir de l’eau. Elle est un peu plus éloignée que celle du matin, et ne reste pas aussi statique.
On continue. À fond !
Nouvel arrêt. Nouvelle baleine. On reste deux minutes on la voit sortir ses immenses nageoires et on repart.
Céline ne se sent pas bien. Elle est toute blanche. Elle a envie de vomir. Elle entre en hyperventilation et se tétanise. Elle a les doigts tout crispés. Notre guide se fend alors d'un conseil magistral : "si Celine doit vomir, elle doit vomir en dehors du bateau!" Au bout de quelques minutes, sa crise passe. Elle retrouve un peu de couleur. Le capitaine lui, continue toujours aussi vite.
Pendant toute cette séquence Mathilde s’était endormie. Heureusement Miguel la tenait pour ne pas qu’elle tombe.
À puerto Lopez, on s’accorde une pause glace avant de repartir à notre bungalow.
Miguel, Mathilde, Julie et moi nous nous accordons une dernière baignade.
Nous sommes tous hyper contents d’avoir vu des baleines. Et avec le trajet retour, on réalise qu’on a eu beaucoup de chance à l’aller de voir des baleines rester tranquilles autour de notre bateau pendant si longtemps.
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