samedi 15 juillet 2023

Cuyabeno - jour 3 - 13/07

 Lever 5h40 car nous partons à 6h pour admirer le lever du soleil et aller voir des oiseaux. Bon les filles râlent un peu, car elles n’ont toujours pas récupéré en terme de sommeil.
Les couleurs sont magnifiques, et un joli jaune ocre embrase l’horizon quand le soleil se lève.



On profite quelques minutes du spectacle avant de partir à la recherche d’oiseaux.
On trouve des toucans, des colibris, hérons, perroquets jaunes et beaucoup d’autres encore. 

Puis retour au Lodge, petit-déjeuner et on part pour une journée à pagayer. Nous avons perdu le couple de hollandais qui reparte dès aujourd’hui et nous sommes donc maintenant un groupe de 6 (un couple d’anglais et nous quatre) plus le guide dans la pirogue.
On essaie de pagayer en rythme mais assez rapidement, les filles arrêtent, et on se retrouve entre adultes à faire avancer notre embarcation. Il fait un temps magnifique. Magnifique mais chaud ! On se tartine régulièrement de crème solaire pour éviter de cramer car le soleil tape fort, mais avec l’humidité de la rivière, les nombreuses portions ombragées sous les arbres, c’est vraiment très agréable.
En plus, à la rame, on n’a pas le bruit du moteur, et on se sent plus dépaysé encore.
On continue à chercher des animaux, et on tombe sur une véritable colonie de singes. On s’approche juste sous leurs arbres et on les voit attraper des fruits, se balancer d’arbre en arbre, et se courser. Ils sont très actifs et on profite pleinement du spectacle. Nous ne sommes pas les seuls à profiter. De nombreux oiseaux volent autour et attrapent en vol les insectes qui sont décrochés par le raffut des singes. Et c’est pareil pour les poissons, qui s’agglutinent aux pieds des arbres pour se nourrir des graines tombées. Toute la forêt semble profiter de l’activité de ces singes.






 

On aperçoit une seule fois un piranha, il parait que la rivière en est farcie, mais comme l’eau est trouble on ne les voit pas.
Puis notre périple nous amène à un lac. C’est le second plus grand de la zone. Des arbres semblent flotter au milieu, donnant une impression de forêt abandonnée au lieu. Nous sommes seuls sur ce très grand lac et c’est magique.
On le traverse pour aller pique-niquer en face.





Nous allons aussi faire une petite balade en forêt. Notre guide nous montre plusieurs exemples de symbiose. Notamment des fourmis qui colonisent une espèce de feuille. En échange de cet habitat, elles protègent la plante des parasites et des autres insectes. Ronald prend son couteau, fait une entaille et on voit immédiatement des dizaines de minuscules fourmis jaunes sortir. Petites mais très dangereuses. Il nous demande de bien faire attention.
Nous découvrons aussi l’arbre qui sert de base à donner sa saveur amère au schweps, l’arbre qui donne de la pénicilline.
Sur le chemin du retour, Ronald repère à nouveau un paresseux. Mais cette fois c’est la bonne. Il est tout proche et il est actif ! Alors que celui de la veille restait complètement immobile, celui-ci est en train de changer d’arbre. On se met à sa verticale et on le regarde tranquillement passer au dessus de nous.


Le trajet retour continue, on commence à fatiguer, ça fait quand même plusieurs heures qu’on pagaie aujourd’hui, et pour finir en apothéose cette journée, on a droit aux fameuses averses des forêts tropicales. Il se met à pleuvoir des trombes d’eau. On comprend bien pourquoi ils nous fournissent des ponchos. On les enfile, et on avance durant la dernière demi-heure sous le déluge.
C’est sûr, que j’ai pas envie d’avoir ce temps toute la journée, mais à l’inverse c’était finalement très sympa de finir sous ce temps très particulier.
Et puis en tant que bretons, la pluie c’est un peu notre élément :-)

Pour la dernière sortie, nous allons faire une petite randonnée en forêt à la tombée de la nuit. Nous progressons dans la forêt. Il nous montre différentes sortes de lianes qui contiennent de l’eau. Attention, à la forme et à la souplesse de la liane quand on veut boire cette eau. Certaines contiennent une eau parfaitement potable tandis que l’eau des autres amenera maladies, diarrhées voire la mort. Bon, je vous le dit, on est foutu, c’est trop dur de les différencier.
Il nous explique aussi comment obtenir de la matière inflammable avec la sève d’un arbre, il nous présente l’arbre à curare - le célèbre paralysant utilisé pour empoisonner des flèches et qui a été utilisé comme anesthésiant par un médecin britannique.
On découvre aussi le champignon zombie qui contamine les insectes, prend le contrôle de leur hôte et finisse par le tuer et s’en servir comme terreau.



Les filles trouvent la présentation intéressante et sont bien attentives.
La nuit tombe et les insectes et les petites bêtes se réveillent. Ça crisse, ça bruisse dans tous les sens. Alors que l’environnement sonore était très calme, avec la tombée de la nuit on entend des bruits partout. Le son nous enveloppe.
On progresse avec difficulté car c’est très boueux après la pluie torrentielle de l’après-midi.
L’avantage c’est qu’on ne voit pas d’araignées et que Julie bien que stressée nous accompagne tout du long.


 



1 commentaire:

Les Marguerittois a dit…

Des journées bien remplies.

En rentrant il va vous falloir une semaine de repos pour bien récupérer.